đAvrieux-Bramans : chronique dâun ravitaillement interdit
Un Ă©pisode mĂ©connu de la Seconde Guerre mondiale âïž

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, une ligne de dĂ©marcation sĂ©parait la France occupĂ©e de lâItalie fasciste au niveau du pont du Nant, situĂ© sur la commune dâAvrieux. Dâun cĂŽtĂ© du pont, Avrieux restait sous autoritĂ© française đ«đ· ; de lâautre, la commune voisine de Bramans passait sous contrĂŽle italien đźđč.
Dans une logique de propagande, le rĂ©gime de Benito Mussolini cherchait Ă prouver la supĂ©rioritĂ© et la prospĂ©ritĂ© de lâItalie. Ainsi, dâimportantes quantitĂ©s de denrĂ©es alimentaires đ§đđ Ă©taient convoyĂ©es jusquâĂ Bramans. La population locale y bĂ©nĂ©ficiait dâun ravitaillement abondant, sans souffrir de pĂ©nuries.
La situation Ă©tait en revanche bien plus critique Ă partir dâAvrieux. Les habitants y subissaient de sĂ©vĂšres restrictions, notamment en matiĂšre de ravitaillement alimentaire. Cette disparitĂ© entre les deux versants de la ligne de dĂ©marcation fut dâautant plus marquĂ©e quâun poste frontiĂšre đ§ avait Ă©tĂ© installĂ© sur le territoire dâAvrieux. Ce poste, tenu conjointement par la gendarmerie đźââïž et les services douaniers đ, rendait tout passage officiel de vivres en provenance dâItalie particuliĂšrement difficile, voire impossible.
Dans ce contexte de privation, une initiative audacieuse vit le jour. Le personnel de la centrale hydroĂ©lectrique dâAvrieux âïž, en lien avec les barragistes de Bramans, mit en place un systĂšme ingĂ©nieux pour faire transiter clandestinement des denrĂ©es alimentaires. Sâinspirant de la dĂ©termination de figures locales comme Monsieur Favre ValĂšre đ€, ils utilisĂšrent une galerie technique reliant la prise dâeau de Bramans Ă la chambre dâeau dâAvrieux â une galerie souterraine de prĂšs de 4 kilomĂštres đ ïžđ.
Des bidons mĂ©talliques, dâune capacitĂ© de 50 Ă 100 litres đąïž, Ă©taient remplis de nourriture puis introduits dans cette galerie. Ils cheminaient ainsi discrĂštement sous la montagne grace Ă la force motrice de l'eau et par léÚre gravitĂ© â°ïž, Ă lâabri des regards et des contrĂŽles, pour ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©s Ă leur sortie par des complices du cĂŽtĂ© français đ€«đ«đ·.
đ TĂ©moignage : Roland FIANDINO, le 2 mai 2025
Cet Ă©pisode, longtemps restĂ© dans lâombre, illustre Ă la fois les rĂ©alitĂ©s locales de la guerre et lâingĂ©niositĂ© solidaire đ€ de celles et ceux qui, malgrĂ© les risques, ĆuvrĂšrent pour subvenir aux besoins de leur communautĂ©.
FAVRE ValÚre François, née le 28/09/1912 à BRAMANS et décédé le 11/07/1978 à AVRIEUX
Dans une logique de propagande, le rĂ©gime de Benito Mussolini cherchait Ă prouver la supĂ©rioritĂ© et la prospĂ©ritĂ© de lâItalie. Ainsi, dâimportantes quantitĂ©s de denrĂ©es alimentaires đ§đđ Ă©taient convoyĂ©es jusquâĂ Bramans. La population locale y bĂ©nĂ©ficiait dâun ravitaillement abondant, sans souffrir de pĂ©nuries.
La situation Ă©tait en revanche bien plus critique Ă partir dâAvrieux. Les habitants y subissaient de sĂ©vĂšres restrictions, notamment en matiĂšre de ravitaillement alimentaire. Cette disparitĂ© entre les deux versants de la ligne de dĂ©marcation fut dâautant plus marquĂ©e quâun poste frontiĂšre đ§ avait Ă©tĂ© installĂ© sur le territoire dâAvrieux. Ce poste, tenu conjointement par la gendarmerie đźââïž et les services douaniers đ, rendait tout passage officiel de vivres en provenance dâItalie particuliĂšrement difficile, voire impossible.
Dans ce contexte de privation, une initiative audacieuse vit le jour. Le personnel de la centrale hydroĂ©lectrique dâAvrieux âïž, en lien avec les barragistes de Bramans, mit en place un systĂšme ingĂ©nieux pour faire transiter clandestinement des denrĂ©es alimentaires. Sâinspirant de la dĂ©termination de figures locales comme Monsieur Favre ValĂšre đ€, ils utilisĂšrent une galerie technique reliant la prise dâeau de Bramans Ă la chambre dâeau dâAvrieux â une galerie souterraine de prĂšs de 4 kilomĂštres đ ïžđ.
Des bidons mĂ©talliques, dâune capacitĂ© de 50 Ă 100 litres đąïž, Ă©taient remplis de nourriture puis introduits dans cette galerie. Ils cheminaient ainsi discrĂštement sous la montagne grace Ă la force motrice de l'eau et par léÚre gravitĂ© â°ïž, Ă lâabri des regards et des contrĂŽles, pour ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©s Ă leur sortie par des complices du cĂŽtĂ© français đ€«đ«đ·.
đ TĂ©moignage : Roland FIANDINO, le 2 mai 2025
Cet Ă©pisode, longtemps restĂ© dans lâombre, illustre Ă la fois les rĂ©alitĂ©s locales de la guerre et lâingĂ©niositĂ© solidaire đ€ de celles et ceux qui, malgrĂ© les risques, ĆuvrĂšrent pour subvenir aux besoins de leur communautĂ©.
FAVRE ValÚre François, née le 28/09/1912 à BRAMANS et décédé le 11/07/1978 à AVRIEUX


